La Bolduc
La Bolduc
L'avis de Mediafilm
Avec un budget qui ordonne des cadres serrés et pousse la plupart des réalisateurs dans le piège du film d'antiquaire, François Bouvier (PAUL À QUÉBEC) est parvenu à forger une oeuvre de cinéma formellement éclatante, pleinement assumée. Des conditions de production semblables à celles du classique LES PLOUFFE; à la différence que Gilles Carle transcendait le roman de Lemelin. Il manque en effet à LA BOLDUC un sens supérieur, qui irait au-delà de l'anecdote biographique ultra-simplifiée. Vrai, le scénario de Frédéric Ouellet ("Grande Ourse", "Les rescapés") dresse un parallèle entre la trajectoire de Mary Travers et celle du mouvement des suffragettes dirigé par Thérèse Casgrain. Or, sur ce sujet, l'héroïne - une femme sortie de sa cuisine pour le bien supérieur de sa famille - semble incrédule; en mal d'arguments convaincants, les auteurs peinent à la détromper. La distribution de qualité apporte un supplément d'âme à des personnages parfois sous-développés (le plus cruellement dépourvu étant celui du mari joué par Émile Proulx-Cloutier). Ceux-ci entrent et sortent du cadre au fil d'un récit elliptique sans réel temps mort... ni temps forts.
Synopsis
À 20 ans, Mary Travers épouse Édouard Bolduc, un "bon catholique" avec qui elle fonde une famille dans un quartier populaire de Montréal. Aux grossesses difficiles, aux décès prématurés de six de ses enfants, s'ajoute bientôt la difficulté de survivre à la Crise. Fière mais soumise, la ronde Gaspésienne répugne à l'idée de contrarier son mari en allant travailler. Mais la mise à pied de ce dernier la force à écouter sa bonne amie Juliette, qui l'entraîne au Théâtre National, en mal d'un violoniste. Mary, musicienne autodidacte, s'impose rapidement et s'enhardit en poussant une chanson de son cru, qui tombe dans l'oreille d'un influent imprésario. Ce qui s'annonçait d'abord comme une parenthèse devient, le succès sur disque et radiophonique aidant, une lucrative affaire familiale. À peine sortie de sa cuisine, Mary devient la passionaria de la condition ouvrière et s'en va turluter dans toutes les villes et villages du Québec ses compositions, mélange irrésistible des folklores irlandais et canadien-français. (sortie en salle le 6 avril 2018)
Année
2018Genre
Drame biographiqueDurée
103 min.Origine
CanadaBande-annonce (FR)
Extrait (EN)
Bandes-annonces
Bande-annonce (FR)
Extrait (EN)
Information
Classification
Genre
Drame biographique
Année
2018
Durée
103 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Musique
Montage
Pays
Canada
Québec
Distribution
Les Films Séville
Interprètes
Production