L'avis de Mediafilm

Le terrain couvert par I KILL GIANTS semble avoir été déjà labouré par Spike Jonze dans WHERE THE WILD THINGS ARE, tiré du célèbre livre jeunesse de Maurice Sendak. Joe Kelly, qui a lui-même adapté pour l'écran son roman graphique, ne semble pas gêné par la comparaison et livre un conte psychanalytique très pittoresque, moins existentiel que son modèle, porté ici par l'énergie de la jeune Madison Wolfe (THE CONJURING 2). Les scènes inabouties du scénario, assumées au nom du mystère à préserver, trouvent leur explication durant le dénouement, émouvant et très surprenant. Quelques redondances et périodes de flottement alourdissent toutefois le récit piloté par Anders Walter. Ce réalisateur danois, qui signe ici son premier long métrage, compense son budget modeste par un bricolage au charme discret, qui exploite avec inspiration le paysage côtier est-américain. (Texte rédigé en septembre 2017, dans le cadre du Festival international du film de Toronto).

Martin Bilodeau