C'est le coeur qui meurt en dernier
C'est le coeur qui meurt en dernier
L'avis de Mediafilm
Avec finesse et intelligence, l'acteur et scénariste Gabriel Sabourin (AMSTERDAM, MIRACULUM) a extériorisé pour le grand écran le monologue intérieur que constitue le roman de Robert Lalonde. Et Alexis Durand-Brault, qui a bien saisi la force tellurique du matériau fondé sur le secret et la colère enfouie, le restitue avec doigté et élégance, à travers cette oeuvre tranquille, qui manque parfois de puissance ou de surprise, mais jamais d'émotion. En somme, le film est à l'image de son personnage, un écrivain qui, ayant du mal à exprimer sa pensée et ses sentiments, les sublime dans la création. Sabourin est particulièrement juste et habité dans la peau de cet absent tourmenté, dont la quête de vérité tient autant du pardon que de la rédemption. La rare Denise Filiatrault et sa fille Sophie Lorain sont quant à elles émouvantes et crédibles en muses orphelines lumineuses et glaçantes, vulnérables et lâches. Les deux actrices procurent quelques très beaux moments à un film d'hiver aux tons vert-de-gris, qui frôle parfois la grâce mais vise toujours juste, droit au coeur.
Synopsis
Romancier apprécié de la critique et d'un petit bassin de lecteurs, Julien gagne néanmoins sa vie comme ébéniste dans une fabrique de meubles de Montréal. Mais son étoile monte. Il vient en effet d'être nommé parmi les finalistes aux prix du Gouverneur général, sur la foi de son nouveau roman autobiographique, dans lequel il raconte sa relation tumultueuse avec sa mère. Dans la foulée, un appel de sa soeur le convainc d'aller rendre visite à cette dernière, qui le réclame. Julien, qui n'a pas vu sa mère depuis huit ans, retrouve au CHSLD une femme diminuée par la maladie d'Alzheimer, mais encore capable de mots durs. Au fil de ses visites, l'écrivain sent se ressouder ce lien qui l'unissait à cette femme plus grande que nature, qui embellissait la réalité au point de la déformer, pour le meilleur et pour le pire. Mais la vieille dame ne l'a pas réclamé auprès d'elle pour lui demander pardon. Elle a une faveur à lui demander. (sortie en salle le 14 avril 2017)
Année
2017Genre
DrameDurée
103 min.Origine
CanadaExtrait (FR)
Extrait (FR)
Bandes-annonces
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Information
Classification
Genre
Drame
Année
2017
Durée
103 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Musique
Montage
D'après le roman de
Pays
Canada
Québec
Distribution
Les Films Séville
Production