
Wiener-Dog




Wiener-Dog

L'avis de Mediafilm
La misanthropie de Todd Solondz (HAPPINESS, PALINDROME) atteint un seuil critique avec ce récit fragmenté, très proche du recueil de nouvelles (comme STORYTELLING), dans lequel la figure adorable et innocente du teckel agit tel un trait d'union entre diverses personnes solitaires, amères, ratées, lâches ou misérables. Il en résulte un spectacle de désolation terrible, proche de la missive suicidaire dont les interprètes triés sur le volet liraient des passages à voix haute. Solondz est bien connu pour son humour sardonique et son regard sans complaisance sur les hypocrisies du monde contemporain. Mais son 8e long métrage affiche une telle retenue dans l'émotion, un tel désenchantement dans l'expression, qu'aucune lueur d'espoir ne semble possible. Le style propre au cinéaste - placide, mesuré, étudié - est ici encore relevé par la photographie d'Edward Lachman (CAROL). Mais le pouls est faible et on reste avec l'impression que Solondz s'est enfermé dans le noir. Un chien d'aveugle l'aiderait peut-être à trouver son chemin.

Synopsis

Année
2016Genre
ComédieDurée
88 min.Origine
États-UnisImages






