Les Êtres chers
Les Êtres chers
L'avis de Mediafilm
La Québécoise Anne Émond signe avec ce second long métrage un opus beau, mais imparfait, sur le thème de la transmission. La voix qui le porte sonne néanmoins tout aussi sincère et personnelle que dans NUIT #1, tout en rompant radicalement avec l'unité de temps et de lieu qui caractérisaient ce premier film. En effet, LES ÊTRES CHERS se déploie en plusieurs décors et saisons, sur une vingtaine d'années marquées par un fil conducteur: le mal de vivre en miroir d'un père et de sa fille. Réalisé avec un soin méticuleux ainsi qu'un sens discret de la composition (d'images et d'atmosphère, à parts égales), l'ensemble apparaît toutefois un peu timide, voire tourné vers l'intérieur. À force d'évocation et de non-dits, Émond donne peu de prise aux spectateurs, et devient elle-même l'esclave de son parti pris: raconter deux décennies en seulement 102 minutes. Du coup, on manque d'apercevoir le passage du temps sur les visages, en particulier sur celui du brillant et habité Maxim Gaudette, qui projette avec ses yeux toute la fatigue de son personnage. (Texte rédigé en septembre 2015, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Synopsis
Bas St-Laurent, 1978. La famille Leblanc est secouée par le suicide du père, Guy. Afin de protéger David, le cadet hypersensible, sa soeur et son frère font croire à un infarctus. Héritier des outils de son père, David bâtit son atelier de menuiserie, où il développe sa spécialité: les marionnettes en bois. Un soir de Noël, il fait la connaissance de Marie, qui devient son épouse. De leur union naissent Frédéric et Laurence. Avec cette dernière, David forge une relation complice qui, malgré une rupture de confiance temporaire, se prolongera à l'âge adulte. De plus en plus en proie au mal de vivre qui a eu raison de son père, David s'enferme dans le silence, tandis que Laurence, qui présente les mêmes traits psychologiques, les sublime dans la création littéraire, passion qui l'a conduite jusqu'à Montréal. (sortie en salle le 20 novembre 2015)
Année
2015Genre
ChroniqueDurée
102 min.Origine
CanadaBande-annonce (FR)
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Bandes-annonces
Bande-annonce (FR)
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Information
Classification
Genre
Chronique
Année
2015
Durée
102 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Musique
Montage
Pays
Canada
Québec
Distribution
Les Films Séville
Production