L'avis de Mediafilm

John Maloof et son coréalisateur Charlie Siskel synthétisent admirablement la démarche et l'oeuvre d'une artiste de l'ombre, soudain tirée dans la lumière, tout en documentant par leur enquête patiente l'impact de sa découverte posthume sur le monde de l'art. Le portrait qui en résulte peut paraître fabriqué ou manipulateur, voire un peu narcissique, Maloof s'attribuant seul le crédit de la découverte de Maier, ce que contestent plusieurs spécialistes entendus sur d'autres tribunes. Abstraction faite de cela, le portrait généreux en images (tirées de l'oeuvre de la photographe) et en témoignages (mêlant spécialistes et connaissances) n'en est pas moins saisissant. En effet, l'humour, la musique joyeuse et la réalisation vivante donnent à l'ensemble l'aspect d'une ode à la vie et à la mémoire d'une artiste que Maloof souhaite, à raison, faire entrer dans les livres d'histoire.

Martin Bilodeau