L'avis de Mediafilm

Dans l'esprit des films de Catherine Martin (UNE JEUNE FILLE), la grâce en moins, la documentariste Pascale Ferland (ADAGIO POUR UN GARS DE BICYCLE) signe une première oeuvre de fiction en surface qui, sur les thèmes de la dissimulation, du deuil et de l'enfermement à ciel ouvert, préserve jalousement son imperceptible mystère. Si certains contours de l'intrigue rappellent celle de MARÉCAGES, de Guy Édoin, le film dans son ensemble égrène des perles d'ennui, par la faute d'une mise en scène inexpressive, faussement contemplative. Le jeu en nuances des interprètes féminines apporte cependant au film un certain équilibre. Ainsi, Clémence Dufresne-Deslières continue d'impressionner par sa forte présence, déjà remarquée dans AVANT QUE MON COEUR BASCULE de Sébastien Rose, tandis que Muriel Dutil, trop rare au cinéma, donne vie, âme et épaisseur au personnage de la grand-mère.

Martin Bilodeau