
La Vénus à la fourrure




La Vénus à la fourrure

L'avis de Mediafilm
Dans cette brillante adaptation de la pièce de David Ives (elle-même inspirée du roman de Leopold von Sacher-Masoch, père du masochisme), Roman Polanski (CHINATOWN, LE LOCATAIRE) aborde plusieurs de ses thèmes de prédilection - l'emprise, la perversion, l'humiliation - avec l'inspiration de celui qui s'y attache pour la première fois. En grande forme, le cinéaste donne du volume à son vase clos, au moyen d'une mise en scène et d'un montage souples et bluffants, exploitant toutes les possibilités du champs/contrechamps. Jeu de rôles, jeu de miroirs, LA VÉNUS À LA FOURRURE révèle en se dépliant une multitude de couches de sens, qui débordent avec une savoureuse ironie dans le champ privé de son auteur. Ainsi, certains y verront une critique de l'objectification des femmes ou le mea culpa d'un don juan "borderline". D'autres, l'illustration des mécanismes de la séduction ou la vengeance fantasmée d'une muse incomprise. Parlant d'Emmanuelle Seigner, celle-ci brille de tous ses feux dans le rôle (son meilleur en carrière) d'une fausse agnelle à l'assaut d'un loup misogyne. Ce dernier est du reste très bien défendu par le faux (ou le vrai) alter ego de Polanski, Mathieu Amalric.

Synopsis

(sortie en salle le 20 juin 2014)
Année
2013Genre
DrameDurée
96 min.Origine
FranceImages




















