L'avis de Mediafilm

A priori, ce thriller d'anticipation pose des questions sociales et morales valables, pas toujours de façon subtile cependant, sur l'animalité de l'être humain, l'envie, l'obsession de la sécurité et l'abus des pouvoirs religieux et gouvernementaux. Si dans ce dernier cas, la charge contre le Tea Party semble difficile à manquer, d'autres aspects du film rappellent avec plus de nuance A CLOCKWORK ORANGE, STRAW DOGS, FUNNY GAMES ou NEW YORK 1997. Or, malgré sa riche prémisse, James DeMonaco (réalisateur de STATEN ISLAND, scénariste de ASSAULT ON PRECINCT 13 et THE NEGOCIATOR) accouche d'un récit chaotique, incohérent, truffé de situations artificielles et d'affrontements violents dont certains frôlent le ridicule. Et à l'exception d'une ou deux scènes tendues, sa réalisation ponctuée d'effets-chocs inopérants peine à générer le suspense ou la surprise. Pourtant, les interprètes s'acquittent de leur tâche avec conviction, sans jamais forcer la note, sauf Arija Bareikis, dont le jeu est par moments grotesque.

Louis-Paul Rioux