L'avis de Mediafilm

Créateur du "torture porn", Eli Roth (CABIN FEVER, HOSTEL) revisite un sous-genre de l'horreur: le film de cannibales. Hormis sa réalisation compétente et des effets spéciaux répugnants à souhait, l'exercice manque de convaincre. En fait, d'un film à l'autre, Roth confirme l'étroitesse de son registre. Plutôt que de dépoussiérer un genre devenu culte grâce à CANNIBAL HOLOCAUST de Ruggero Deodato, le scénariste-réalisateur se contente d'en ressasser les clichés. Certes, il faufile dans sa trame un commentaire critique sur l'engagement humanitaire et les préoccupations sociales de la génération Y. Or, cynique et simpliste, le discours n'étoffe guère le récit, vague support à des scènes de boucherie complaisantes. Si Antonieta Pari s'impose en terrifiante cheffe de tribu, les autres interprètes rivalisent de médiocrité.