L'avis de Mediafilm

Leader du groupe pop écossais "Belle and Sebastian", Stuart Murdoch effectue une première incursion cinématographique avec cette production musicale pleine de fraîcheur, qui rappelle à la fois la Nouvelle Vague et les films de John Carney (ONCE, BEGIN AGAIN). Puisant dans le vaste répertoire de sa formation, Murdoch a élaboré une intrigue sympathique plutôt mince et dispersée au plan des enjeux dramatiques. Le scénario comporte du reste certaines maladresses, dont celle entourant la condition physique et morale du personnage principal. L'ensemble dégage toutefois un parfum de naïveté et de tendresse. Même la ville industrielle de Glasgow est ici complètement magnifiée. Les acteurs interprètent une suite de mélodies accrocheuses, le plus souvent exécutées dans des espaces clos, où leur charme juvénile fait merveille. Mais Emily Browning se distingue par sa composition séduisante à la Anna Karina, époque Jean-Luc Godard.

André Lavoie