La Mise à l'aveugle
La Mise à l'aveugle
L'avis de Mediafilm
S'il n'est pas dépourvu de maladresses, et ouvre le bal avec une scène passablement ratée, ce second long métrage de Simon Galiero (NUAGES SUR LA VILLE) comporte aussi son lot de moments forts. Ceux-ci sont imputables en premier lieu à une écriture précise, qui échafaude son récit au moyen de micro-événements et qui, au-delà de quelques dialogues trop manifestement explicatifs, ne s'encombre pas de psychologie inutile. Dans le même ordre d'idées, la mise en scène minimaliste forge un climat enveloppant, quasi insolite. Galiero oppose ici deux mondes - celui, privilégié et hypocrite, d'où s'extirpe son héroïne, et celui, ouvrier et animal, où elle reconstruit son identité - en soulignant tant leurs différences que leurs ressemblances, sans démoniser l'un ou idéaliser l'autre. LA MISE À L'AVEUGLE, cela dit, n'est pas un film d'espoir. C'est au contraire une oeuvre lucide à l'humeur maussade respirée dans l'air du temps. Sa réussite tient beaucoup à la forte présence de Micheline Bernard, très juste dans la peau d'une femme de chiffres essuyant l'ardoise de son passé.
Synopsis
Denise vient d'emménager dans un petit appartement d'un quartier populaire de Montréal où elle a grandi et connu son mari, qu'elle vient de quitter. Nouvellement retraitée de la société de placements qu'elle dirigeait avec ce dernier et qui aujourd'hui se retrouve dans la mire de l'Autorité des marchés financiers, la quinquagénaire froide, peu loquace et très fortunée a tiré un trait sur son passé. Il faut dire que son mari et ses anciens collègues, qui lui reprochent une douloureuse purge dans le personnel, l'ont ostracisée. Et que son fils, placé à la tête de la compagnie, la méprise ouvertement. En revanche, Paul, son voisin de palier sexagénaire, lui tend la main et la présente à ses partenaires de poker. Auprès de ce séducteur alcoolique, de son jeune colocataire Éric, un rêveur qui étudie la comptabilité, et de Julie, serveuse et amante des deux hommes, l'ex-directrice financière retrouve une sorte d'équilibre. (sortie en salle le 14 décembre 2012)
Année
2012Genre
Drame psychologiqueDurée
80 min.Origine
CanadaBande-annonce (FR)
Bandes-annonces
Bande-annonce (FR)
Information
Classification
Genre
Drame psychologique
Année
2012
Durée
80 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Musique
Montage
Pays
Canada
Québec
Distribution
Funfilm Distribution
Interprètes
Production