Holy Motors
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L'avis de Mediafilm
La ville comme décor de théâtre, la vie comme espace de jeu, les frontières de l'imaginaire, l'usure du temps et le travail d'acteur. Tels sont les motifs et ingrédients qui articulent cet exercice courageux autant qu'irritant, ludique autant que complaisant, réalisé par un des plasticiens les plus doués du cinéma français, Léos Carax (MAUVAIS SANG, POLA X). Cet objet de cinéma fougueux et original, à la mise en scène complexe et inspirée, ne risque pas de faire l'unanimité, d'autant que l'intrigue abstraite et stationnaire abuse de la patience du spectateur. Celle-ci se trouve cependant récompensée, ici et là, par des instants de ciné-magie fulgurants, à commencer par celui où, à la manière d'une comédie musicale de Jacques Demy, Carax réunit le héros et son ancienne amour campée avec beaucoup de prestance par la chanteuse australienne Kylie Minogue. Athlète ultime du jeu et acteur-fétiche de Carax, Denis Lavant - qui revisite pour l'occasion son personnage de monstre des égouts créé dans TOKYO (collectif coréalisé par Carax) - se donne à fond en caméléon prisonnier de la fiction.
Synopsis
Au petit matin, un vieil homme, Monsieur Oscar, émerge d'une villa en forme de paquebot et monte dans une longue limousine blanche équipée comme une loge de théâtre. Céline, sa chauffeure, lui apprend qu'il a neuf rendez-vous à Paris dans la journée, et que les instructions pour le premier sont posées sur la banquette à côté de lui. Quelques minutes plus tard, Oscar sort du véhicule déguisé en vieille femme rom et s'en va mendier sur le pont Alexandre III. Son rendez-vous suivant le conduit dans un studio de cinéma où, moulé dans une combinaison munie de capteurs de mouvements, il simule avec une collègue pareillement vêtue un combat répercuté en animation sur l'écran. Le protocole des rendez-vous se répète ainsi jusqu'à la nuit, avant laquelle Monsieur Oscar jouera un monstre des égouts, un vieillard mourant, un père de famille cruel, etc. Chemin faisant, il croisera aussi, devant le grand magasin La Samaritaine, une consoeur actrice dont il a été autrefois follement amoureux. (sortie en salle le 5 octobre 2012)
Année
2012Genre
DrameDurée
115 min.Origine
FranceBande-annonce (FR)
Bandes-annonces
Bande-annonce (FR)
Information
Classification
Genre
Drame
Année
2012
Durée
115 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Montage
Pays
France
Distribution
Métropole Films Distribution