Blackbird
Blackbird
L'avis de Mediafilm
Tout en brossant le portrait d'un garçon décalé, le Canadien Jason Buxton illustre avec nuance le phénomène de la peur et les excès qu'elle provoque dans nos sociétés réactionnaires promptes à condamner avant de juger. Un peu longuet mais débouchant sur une fin ouverte diablement satisfaisante, BLACKBIRD est une oeuvre sobre, lucide et étudiée, qui formule sa réflexion sans prêchi-prêcha. Le film se distingue en outre par son écriture vigoureuse, libérée des contraintes et des passages obligés si caractéristiques des premiers longs métrages indépendants. Pareillement, son traitement de l'image, sophistiqué et expressif, laisse sentir la présence rassurante d'un cinéaste qui veille sur son personnage. L'excellent Connor Jessup communique à la fois l'intelligence et l'entêtement, la force de caractère et la vulnérabilité de ce dernier. Dans le rôle de son père bienveillant, Michael Buie est également très juste.
Synopsis
Citadin dans l'âme, Sean n'arrive pas à s'acclimater à sa nouvelle vie dans une petite ville en région, auprès de son père divorcé. Encore moins à sa nouvelle école secondaire, où son allure gothique fait tache. Deanna, qui emprunte le même autobus scolaire, lui offre son amitié, mais à l'insu des autres, par crainte d'être elle aussi victime d'intimidation. Régulièrement tabassé par les joueurs de l'équipe de hockey de l'école, Sean consigne ses fantasmes vengeurs dans un carnet qui bientôt tombe entre les mains des autorités. Soupçonné de vouloir commettre une tuerie dans son école, hypothèse accréditée par la présence dans sa maison d'armes de chasse appartenant à son père, Sean est envoyé en maison de réforme dans l'attente de son procès. Bien que pressé par son père et son avocat de plaider coupable afin de s'en tirer à meilleur compte, le garçon clame son innocence et s'obstine. Pour un temps. Tombé sous la botte d'un voyou meurtrier lors de sa détention, Sean finit par céder. À sa sortie, une injonction lui interdit de revoir les élèves de son école, y compris Deanna. (sortie en salle le 10 mai 2013)
Année
2012Genre
DrameDurée
106 min.Origine
CanadaBande-annonce (FR)
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Bande-annonce (EN)
Bandes-annonces
Bande-annonce (FR)
Extrait (FR)
Extrait (FR)
Bande-annonce (EN)
Information
Classification
Genre
Drame
Année
2012
Durée
106 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Montage
Pays
Canada
Distribution
Équinoxe Films
Récompenses
Prix Claude-Jutra, Meilleur premier long métrage, 2013