L'avis de Mediafilm

Roman Coppola convoque 8 1/2 et LA CITÉ DES FEMMES de Fellini, ainsi que le classique THE CONVERSATION de son illustre père Francis Ford, pour ce portrait visuellement éclaté mais thématiquement convenu et rarement drôle d'un personnage vain et peu intéressant. De fait, les envolées fantaisistes et oniriques, filmées de façon très élaborée malgré un budget visiblement réduit, ne parviennent pas toujours à masquer la minceur de cette réflexion sur la guerre des sexes et la fatuité de la célébrité. Mieux inspiré lorsqu'il s'agit de coscénariser les films de Wes Anderson (THE DARJEELING LIMITED, MOONRISE KINGDOM), Coppola, dont le premier long métrage CQ évoquait également le milieu artistique du tournant des années 1970 à grands coups de références cinématographiques, peine à faire entendre une voix originale et à imposer une véritable signature. Cela dit, Charlie Sheen campe avec aplomb et ironie le protagoniste, et ses partenaires sont au diapason.

Louis-Paul Rioux