Mélancholia (Melancholia)
Mélancholia (Melancholia)
L'avis de Mediafilm
Ce superbe exploit de cinéma constitue un film-somme dans l'oeuvre de Lars Von Trier (BREAKING THE WAVES, ANTICHRIST) qui signe pour la circonstance une de ses mises en scène les mieux équilibrées entre sophistication et sobriété. On y retrouve assemblées, de façon organique et limpide, le désespoir du cinéaste face à un monde défait, où le vide existentiel, la perte de sens, la dépression, le cynisme, sont les symptômes apparents d'un Mal dont l'accident cosmique attendu constitue à la fois la cause et le remède. Le prologue opératique sur un air de Wagner, d'une beauté glacée trompeuse (on dirait Chris Marker récupéré par Annie Leibowitz), précise d'entrée de jeu l'angle d'attaque du cinéaste: en domestiquant la nature, l'Homme a vidé la beauté de son sens. La pelouse manucurée du château, son terrain de golf désert, importent ce raisonnement plus loin dans le récit fataliste, à la symbolique puissante, divisé de façon abstraite ou du moins arbitraire en deux chapitres égaux en durée. Le premier est consacré à Justine, campée par une Kirsten Dunst incandescente, le second à Claire, très bien défendue par Charlotte Gainsbourg.
Synopsis
Justine et son nouvel époux Michael arrivent avec deux heures de retard à leur réception de mariage, qui a lieu dans le château cossu du riche beau-frère de celle-ci, John. L'atmosphère est plutôt tendue, et Claire, la soeur de Justine, s'active en tous sens afin de préserver les apparences. Sa tâche devient de plus en plus difficile à mesure que la soirée avance, et que le vrai visage de Justine, une publicitaire atteinte de maladie mentale, refait surface, au grand désespoir de son nouveau mari. À la fin de la nuit, ce dernier, à bout de patience, jette l'éponge. Au même moment, on note la progression tranquille mais résolue de la planète Melancholia vers la Terre. Quelques semaines après la noce, Justine, anéantie par la dépression, se réfugie chez Claire et John, qui tentent, tout comme leur enfant fasciné par sa tante, de lui faire remonter la pente. Parallèlement, Melancholia continue sa trajectoire, divisant Justine, étrangement sereine, et Claire, paralysée d'appréhension, à l'idée d'une possible collision avec la Terre. (sortie en salle le 11 novembre 2011)
Année
2011Genre
DrameDurée
135 min.Origine
DanemarkBande-annonce (EN)
Bandes-annonces
Bande-annonce (EN)
Information
Classification
Genre
Drame
Année
2011
Durée
135 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Pays
Danemark
Suède
France
Allemagne
Distribution
Les Films Séville
Interprètes
Récompenses
Festival de Cannes, Prix d'interprétation féminine, 2011