L'avis de Mediafilm

Dix ans après le deuxième opus de cette populaire série sur les travers des commerçants juifs parisiens, Thomas Gilou (MICHOU D'AUBER) lui donne une suite reflétant la nouvelle réalité économique. Hélas, le récit de vengeance réchauffé, calqué sur celui de l'épisode précédent, les gags téléphonés, une séquence à Shanghaï gênante de ringardise et les sous-intrigues sans grand intérêt, rendent l'ensemble lourd et agité. Purement fonctionnelle, la réalisation de Gilou ne relève guère le niveau. À tout le moins, l'enthousiasme de la distribution est demeuré intact, et la complicité entre les Anconina, Garcia, Melki, Solo et Elbaz ne se dément pas. Dans un film où les personnages féminins sont plus que jamais relégués au second plan, Léa Drucker (COLUCHE - L'HISTOIRE D'UN MEC), nouvelle venue au sein de la joyeuse bande de menteurs et de magouilleurs, joue à merveille les ingénues au charme discret.

Louis-Paul Rioux