La Run
La Run
L'avis de Mediafilm
Au terme d'un long parcours jalonné de divers déboires financiers, LA RUN, produit sans aucune aide gouvernementale, est enfin présenté sur les écrans québécois. Le résultat est toutefois mitigé. Prévisible et ponctué de dialogues répétitifs, le scénario de Leonardo Fuica plonge avec une complaisance déplaisante dans l'univers sordide et marginal des vendeurs et des consommateurs de drogue. Ce que la réalisation de son frère Demian vient accentuer, à grands coups de scènes-chocs scabreuses et d'effets de style tapageurs (accélérés, jump-cuts, arrêts sur images, musique tonitruante). Mais au-delà de ces maladresses, le film, très bien photographié et efficacement monté, parvient à faire revivre un certain esprit de la série B, jusqu'au-boutiste et énergique. En outre, l'interprétation des rôles principaux, dessinés avec complexité, est à signaler. Jason Roy Léveillée joue l'innocent aux mains sales avec conviction, tandis qu'à ses côtés, Marc Beaupré et Nicolas Canuel font preuve de présence et de charisme. Mais Pierre-Luc Brillant les éclipse tous, avec une performance aussi terrifiante que surprenante dans le rôle du rival du héros.
Synopsis
Guillaume Laberge a tout du bon garçon. Fiable, honnête, travaillant, il tente du mieux qu'il peut de joindre les deux bouts, en s'épuisant dans un garage à douze dollars de l'heure. Avec abnégation, il s'occupe également de son père, un joueur compulsif, dans l'espoir de le sauver de sa dépendance. Mais un jour, la réalité le rattrape. Désespéré à l'idée de ne pouvoir acquitter une dette de cinquante mille dollars contractée auprès d'un prêteur sur gages, son père fait une tentative de suicide. Guillaume décide alors de prendre la dette à sa charge. Il a quarante jours pour payer. Mais comment trouver l'argent aussi vite? C'est alors que Manu, son ami d'enfance, lui propose de participer à ses combines en faisant "la run", soit la livraison de drogue à domicile. Bien que ne connaissant rien au milieu criminel, Guillaume en maîtrise rapidement les codes. Au grand plaisir de son nouveau patron, Rivière. Mais au grand dam des autres vendeurs, dont le violent et paranoïaque Butch. (sortie en salle le 26 août 2011)
Année
2011Genre
Drame de moeursDurée
104 min.Origine
CanadaInformation
Classification
Genre
Drame de moeurs
Année
2011
Durée
104 min.
Réalisation
Photographie
Montage
Pays
Canada
Québec
Distribution
K-Films Amérique
Production