La Peau que j'habite (La Piel que habito)
La Peau que j'habite (La Piel que habito)
L'avis de Mediafilm
Pour ses retrouvailles avec Antonio Banderas, dont il avait lancé la carrière dans les années 1980 et avec lequel il n'avait pas tourné depuis ATTACHE-MOI en 1990, Pedro Almodovar confronte de nouveau l'acteur à un cas de séquestration sur fond d'obsession maladive. Cette fois cependant, il ne s'agit pas d'une comédie sentimentale épicée mais d'un thriller mâtiné de science-fiction et d'horreur, librement inspiré du roman "Mygale" de Thierry Jonquet. Les thèmes fétiches du cinéaste madrilène - l'image de soi, l'identité sexuelle, la manipulation - sont abordés de front dans un récit d'une grande complexité narrative, aux excès mélodramatiques parfaitement assumés, dont le moteur est une vengeance aussi terrible que tordue. La mise en scène maîtrisée, d'une précision chirurgicale, se marie admirablement avec la subtile et brillante partition d'Alberto Iglesias, son compositeur attitré depuis LA FLEUR DE MON SECRET en 1995. Banderas compose un savant fou fascinant, dont le contrôle des émotions donne froid dans le dos. Face à lui, Elena Anaya (PARLE AVEC ELLE, UNE CHAMBRE À ROME) fait montre d'intensité dans le rôle de la cobaye captive.
Synopsis
Dans sa clinique privée en banlieue de Tolède, le chirurgien plastique Robert Ledgar met au point une peau artificielle très résistante qu'il teste sur Vera, une jeune femme séquestrée dans une chambre à l'étage. Un jour survient Zeca, le fils de la gouvernante Marilia, venu se réfugier dans la propriété après avoir commis un vol de bijouterie à Madrid. Apercevant Vera sur un écran de surveillance, le fugitif croit reconnaître en elle Gal, la défunte épouse de Robert, dont il était l'amant. Au comble de l'excitation, il viole la jeune captive. Mais le docteur Ledgar surgit et abat l'intrus. Tandis qu'il part enterrer le corps, Marilia raconte à une Vera sous le choc comment, il y a treize ans, Zeca, en voulant fuir avec Gal, a provoqué un accident de voiture duquel sa maîtresse est sortie grièvement brûlée. Soignée par son époux attentionnée, la blessée s'est néanmoins jetée du haut de sa fenêtre en voyant le reflet de son visage défiguré et ce, devant sa fillette Norma. À l'adolescence, cette dernière, toujours traumatisée par ce drame, s'est suicidée à son tour, quelques jours après avoir été victime d'une tentative de viol. (sortie en salle le 18 novembre 2011)
Année
2011Genre
ThrillerDurée
120 min.Origine
EspagneBande-annonce (EN)
Bandes-annonces
Bande-annonce (EN)
Information
Classification
Genre
Thriller
Année
2011
Durée
120 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Musique
Montage
D'après le roman de
Pays
Espagne
Distribution
Métropole Films Distribution
Récompenses
BAFTA, Meilleur film en langue étrangère, 2012