
Séraphine




Séraphine

L'avis de Mediafilm
Le dramaturge et romancier Martin Provost, dont les deux premiers longs métrages sont inédits au Québec, signe avec ce maîtrisé SÉRAPHINE un portrait sensible et intelligent d'une représentante encore méconnue de l'art naïf. Les méthodes inusitées de confection de couleur imaginées par cette femme du peuple simple mais débrouillarde ne laissent pas d'impressionner, de même que son exigeant rituel de création en vase clos, recréé avec soin devant une caméra attentive et pudique. Hélas, des délires mystiques à répétition, ajoutés au Krach de 1929, auront eu raison d'un destin artistique exceptionnel, ce que le dénouement crève-coeur illustre avec force. La mise en scène précise, traversée d'élans poétiques, offre une vibrante reconstitution du début du XXe siècle, qui met en évidence les rudes différences de classes sociales prévalant à cette époque. Littéralement habitée par son personnage, Yolande Moreau livre une performance qui force l'admiration. À ses côtés, Ulrich Tukur est très juste dans le rôle du combatif mais inconstant Uhde.

Synopsis

(sortie en salle le 5 décembre 2008)
Année
2008Genre
Drame biographiqueDurée
125 min.Origine
FranceImages





