L'avis de Mediafilm

Sean Anders, qui a co-commis le scénario du bien nommé SEX DRIVE en plus de le réaliser, manifeste bien peu d'aptitudes pour l'une et l'autre de ces disciplines. L'intrigue du film, on s'en rend compte dès le prologue, pige sans vergogne dans celle du premier AMERICAN PIE qui, bien que sympathique, n'était déjà pas un modèle d'originalité. Or, assembler du matériel de seconde main et quelques idées du cru aura rarement paru si laborieux, comme en témoignage cet incohérent collage de vignettes, fertile en invraisemblances et en situations grotesques. À ce titre, le dénouement se révèle particulièrement ridicule en plus d'être éminemment prévisible. Au chapitre de la réalisation, le bilan s'alourdit. L'action est parfois carrément mal filmée, la caméra semblant avoir été arbitrairement plantée là. Au milieu de ce désordre plus vulgaire que grivois, les interprètes sympathiques et pleins de bonne volonté font ce qu'ils peuvent.

François Lévesque