L'avis de Mediafilm

Simon Pegg s'est imposé comme la nouvelle figure de l'humour britannique avec les succès récents de SHAUN OF THE DEAD et HOT FUZZ, qu'il a coscénarisés, tout comme RUN FATBOY RUN. Si le personnage de Dennis est assez semblable à celui de Shaun, le ton, lui, est beaucoup moins mordant. En effet, il manque au récit, sentimental et prévisible, la dimension satirique qui a fait la marque de l'acteur-scénariste. L'arc dramatique éprouvé (le perdant sympathique qui surmonte les embûches pour finalement triompher) n'est jamais transcendé, encore moins renouvelé. Plus grave encore, l'humour inégal vole au ras des parties génitales du protagoniste. Cela dit, cette première mise en scène au cinéma pour l'acteur américain David Schwimmer («Friends») s'avère correcte, et dénote un soin particulier apporté à la photographie. Circonstance atténuante, les interprètes élèvent quelque peu le niveau, à commencer par Dylan Moran, onctueux à souhait.

François Lévesque