L'avis de Mediafilm

Le best-seller de Lauren Weisberger, duquel THE DEVIL WEARS PRADA est tiré, s'inspirait de l'expérience de l'auteure comme assistante d'Anna Wintour. La redoutable éditrice de Vogue avait déjà été parodiée dans «Sex And The City», série dont David Frankel (MIAMI RHAPSODY) a réalisé plusieurs épisodes et qui, comme c'est le cas ici, vantait la haute couture tout en dénonçant la dictature des apparences. Passé l'inventaire des grands noms de la mode, le scénario de ce WORKING GIRL des années 2000 s'articule principalement autour du rapport antagoniste de la patronne despotique et de la jeune journaliste ambitieuse. La mise en scène, compétente, accorde une importance égale à l'intrigue et au ballet de vêtements griffés. Le spectacle, attrayant, devient sublime dès l'entrée en scène de Meryl Streep, drôle et féroce sous des dehors distingués. L'actrice est bien secondée par Anne Hathaway et surtout, par Stanley Tucci qui, en directeur artistique coloré, évite avec adresse le piège de la caricature.

André Lavoie