Tarnation
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Tarnation

16
2004
Évocation de la vie du réalisateur, atteint de troubles de dépersonnalisation, et de sa relation avec sa mère adorée qui a subi de nombreux abus psychiatriques.
Autoportrait poignant réalisé sous forme de collage, mêlant divers matériaux visuels et sonores captés à différentes périodes. Montage vif. Esthétique «trash». Incursion quasi impudique dans l'univers du principal intéressé.

L'avis de Mediafilm

Tourné avec trois fois rien et monté au hachoir sur un ordinateur personnel, TARNATION, à la fois expérimental, naïf et mélo, ne ressemble à rien d'autre et repousse, à l'heure où triomphe la téléréalité, les limites de l'autobiographie filmée. Véritable exercice cathartique pour l'auteur, cette oeuvre distille des passages souvent poignants, voire troublants, tant le spectateur a l'impression d'assister sans vraiment y être invité au recensement des secrets intimes du réalisateur. Adoptant la formule du collage, Jonathan Caouette s'agrippe à tout ce qu'il peut en fait de matériau sonore et visuel (super-8, vidéo, DV, photos, messages de répondeur, chansons, émissions de télé, intertitres, etc.) capté à divers moments de sa vie pour monter son album de famille animé. Il s'ensuit un magma d'images et de sons hétérogènes épousant le plus souvent une esthétique «trash» mais racontant un drame dont le chaos atavique ne peut laisser indifférent. Ce récit personnel torturé, où percent le cri d'amour d'un fils à sa mère et une tentative de régler certains comptes familiaux, porte l'empreinte de ses producteurs exécutifs et parrains artistiques, Gus Van Sant (tendance MY OWN PRIVATE IDAHO) et John Cameron Mitchell (HEDWIG AND THE ANGRY INCH).

Jean Beaulieu

Synopsis

Année

2004

Genre

Film d'essai

Origine

États-Unis