L'avis de Mediafilm

Le succès cinématographique de BRIDGET'S JONES DIARY ayant été tout aussi impressionnant que celui en librairie, une adaptation du deuxième livre de Helen Fielding allait de soi. Les admirateurs (mais surtout les admiratrices) de la célèbre journaliste gaffeuse et fleur bleue seront ravis de la retrouver. Sauf que le film ne semble tabler que sur cette connivence, donnant une impression de recettes déjà usées. Les bévues de Bridget sont encore nombreuses mais plus que jamais improbables (son séjour dans une prison thaïlandaise atteint des sommets de ridicule). Des chansons populaires viennent combler les creux d'un récit construit tel un assemblage de sketches. Ces épisodes burlesques, qui s'avèrent plutôt lourds, soulignent à gros traits l'incapacité de l'héroïne à agir de manière réfléchie et posée. La présence de Renée Zellweger n'était pas étrangère à l'engouement suscité par le premier film. Affichant encore quelques kilos en trop pour les fins du rôle, l'actrice tente de conserver une certaine spontanéité malgré le caractère préformaté de l'entreprise. À ses côtés, Colin Firth arbore son charme délicieusement guindé et Hugh Grant compose avec aisance un don Juan sournois.

André Lavoie