Sylvia
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Sylvia

13
2003
Dans les années 1960, le mariage tumultueux de l'écrivain anglais Ted Hugues et de la poétesse américaine Sylvia Plath ravive les tendances suicidaires de celle-ci.
Traitement pudique et respectueux du sujet, mais plutôt convenu. Touches féministes pertinentes. Réalisation attentive à l'évolution de la protagoniste. Performance bien sentie de G. Paltrow.

L'avis de Mediafilm

Au cinéma, les biographies d'artistes aussi géniales que tourmentées permettent à des actrices en vue (Salma Hayek dans FRIDA, Emily Watson dans HILARY AND JACKIE, Nicole Kidman dans THE HOURS) d'interpréter des rôles tragiques exigeants. C'est maintenant au tour de Gwyneth Paltrow de relever ce défi dans cette chronique qui relate les épreuves d'une célèbre écrivaine atteinte de troubles maniacodépressifs. Respectueux envers son sujet, le film adopte un traitement relativement pudique, émaillé de touches discrètement évocatrices, en accordant notamment sa palette de couleurs, de plus en plus sombre et froide, à la déroute croissante de l'héroïne. On peut aussi saisir au vol la démarche féministe de la réalisatrice, lorsqu'elle met en perspective les réalités professionnelles et familiales qui ont entravé l'épanouissement littéraire de Sylvia Plath. Reste que ce film soigné mais plutôt convenu réduit souvent le destin de ces deux artistes aux anecdotes de leur vie conjugale orageuse, qui fait pâle figure en regard de leur oeuvre bouillante respective. En jeune femme instable, Gwyneth Paltrow offre une performance sentie, bien qu'elle ne semble pas toujours avoir l'expérience suffisante pour exprimer l'emportement de son personnage.

Jean-Philippe Gravel

Synopsis

Année

2003

Genre

Drame biographique

Durée

110 min.

Origine

Grande-Bretagne