Noi Albinoi
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Noi Albinoi

2003
Brillant mais inadapté, un adolescent désoeuvré qui s'est fait expulser de son école tombe amoureux de la fille d'un ami libraire.
Suite de courts tableaux distillant un humour absurde et désespéré. Ton doux-amer. Réalisation énergique. Jeu quelque peu décalé de T. Lemarquis.

L'avis de Mediafilm

Réalisateur âgé d'à peine trente ans, à la fois cinéphile et musicien, Dagur Kári laisse croire avec ce premier long métrage qu'il pourrait se proclamer l'héritier d'Aki Kaurismaki et Jim Jarmusch. Comme dans les oeuvres de ces derniers, il y appréhende la société sous un angle à la fois surréaliste et hyperréaliste. Grâce à un humour absurde, dérisoire et désespéré, Kári parvient à faire accepter l'impasse, tant géographique que morale, et le profond désoeuvrement de cette bourgade aussi improbable qu'irréelle, mais qui semble pourtant bel et bien exister. Rien à faire dans ce bled perdu; aussi, à quoi bon perdre son temps sur les bancs d'école alors qu'on peut le perdre ailleurs? C'est ce que semble nous dire l'anti-héros de NÓI ALBINÓI, incarné par Tómas Lemarquis, jeune acteur d'origine française au jeu quelque peu décalé et presque impassible. Construit en une suite de courts tableaux a priori sans liens apparents, ce film en bleu, gris et blanc distille un ton doux-amer qui se heurte à une mise en scène énergique, soutenue par une musique rugueuse qui lui sied parfaitement. Il est dommage cependant que, dans le dernier droit, le récit bascule dans le drame outrancier.

Jean Beaulieu

Synopsis

Année

2003

Genre

Comédie dramatique

Origine

Islande