Les Oublies De Herat
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Les oubliés de hérat (Pa Berahneh ta Herat)

2003 · Barefoot to Herat (ang)
La vie difficile dans les camps de réfugiés afghans, à la fin du régime des talibans.
Exploration compatissante des malheurs et des espoirs d'un peuple dispersé par la guerre. Images d'une beauté rugueuse. Regard sensible sur le monde de l'enfance. Quelques symboles appuyés.

L'avis de Mediafilm

Hanté par les catastrophes humanitaires, le cinéma iranien observe volontiers les efforts de reconstruction de populations bousculées par les séismes (ET LA VIE CONTINUE), le sida (ABC AFRICA) ou la guerre. Aussi n'est-il pas surprenant qu'après Mohsen Makhmalbaf (KANDAHAR) et sa fille Samira (À CINQ HEURES DE L'APRÈS-MIDI), Majid Majidi se penche à son tour sur le sort de ses voisins afghans, donnant en quelque sorte un visage et une voix à ce que l'on désigne dans le langage militaire par le terme «dommages collatéraux». Dans ce contexte, LES OUBLIÉS DE HÉRAT explore avec un mélange de compassion et de perplexité les malheurs et les espoirs d'un peuple dispersé par la guerre. Il en résulte une sorte de carnet de voyage aux images d'une beauté rugueuse, dans lequel Majidi, fidèle à lui même, pose un regard sensible sur l'enfance, ce qui ne va toutefois pas sans quelques passages d'un symbolisme appuyé. L'étonnement du cinéaste devant les paradoxes qu'il observe autour de lui s'avère fécond. Tantôt réjoui par la vitalité rassembleuse de la culture afghane, tantôt inquiet devant la persistance de certaines coutumes - tel le port de la Burqa -, Majidi dresse le portrait, évocateur sans être exhaustif, d'une société à la croisée des chemins.

Jean-Philippe Gravel

Synopsis

Année

2003

Genre

Documentaire

Durée

76 min.

Origine

Iran