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L'Homme trop pressé prend son thé à la fourchette

G
2003
100% est d'accord avec la cote
Des personnes surmenées ou travaillant sous un stress constant s'interrogent sur le sens du temps et l'obsession de la performance.
Réflexion intéressante sur les effets pervers de la compétition, de la consommation et des nouvelles technologies. Traitement poétique mais un peu superficiel. Témoignages redondants. Réalisation stylisée.

L'avis de Mediafilm

Après une incursion du côté de la fiction (J'AIME, J'AIME PAS) et un documentaire sur l'état des cinémas nationaux face à la puissante industrie américaine (À L'OMBRE D'HOLLYWOOD), Sylvie Groulx revient à des préoccupations plus personnelles. Dans L'HOMME TROP PRESSÉ PREND SON THÉ À LA FOURCHETTE, elle explore avec un mélange d'humour et de gravité les mutations affectant l'Occident, tout en questionnant notre rapport au temps, qui semble s'accélérer avec le développement rapide des nouvelles technologies. Son propos s'appuie sur le témoignage de personnes, en majorité des femmes, prises entre les exigences du travail et les impératifs de la vie quotidienne. Ces confidences, parfois touchantes, sont entrecoupées d'une fiction où une femme au bord de l'épuisement remet en question cette course folle contre la montre. Cependant, même si le sujet s'avère fort pertinent, la démarche relève davantage du reportage que du documentaire. Malgré des images d'une grande beauté, un ton résolument poétique et une musique envoûtante, on revient trop souvent aux habituelles «têtes parlantes». Et de manière générale, le parti pris de la cinéaste d'écarter penseurs et spécialistes au profit de gens «ordinaires» l'empêche d'élargir son propos, qui demeure trop souvent superficiel et anecdotique.

André Lavoie

Synopsis

Esclave de la vitesse, l'être humain semble incapable de reprendre son souffle. À l'heure de la performance et du règne des communications instantanées, la technologie serait-elle en train d'asservir l'individu? À la fois documentaire et fiction, ce film présente le parcours de plusieurs personnes (une coursière à vélo, une marathonienne, une mère surmenée, une gestionnaire du temps, etc.) prises dans le tourbillon de ces changements. En parallèle, une femme en «burnout», toujours filmée de dos, en noir et blanc, et dont la voix traverse tout le film, nous expose sa détresse et les étapes de sa lente remontée vers l'équilibre. Au fil des témoignages, la cinéaste s'interroge sur le sens du temps et plaide en faveur d'une existence moins marquée par le stress et la compétition.

Année

2003

Genre

Documentaire

Durée

83 min.

Origine

Canada

Information

Classification

G

Genre

Documentaire

Année

2003

Durée

83 min.

Réalisation

Photographie

Pays

Canada

Québec

Distribution

ONF