
L' oiseau d'argile (Matir Moina)




L' oiseau d'argile (Matir Moina)

L'avis de Mediafilm
Tareque Masud aborde son premier long métrage de fiction en puisant dans de larges pans de son enfance. Après avoir longuement fait mariner ces éléments, le réalisateur a écrit avec sa femme une histoire vivante et touchante. Plusieurs thèmes y sont abordés, à travers les tenants d'un discours moral intégriste (le père d'Anou et le directeur de la madrasa) ou marxiste (l'oncle Milon) et une vision du monde plus poétique et fantaisiste (l'ami Rokoun). Nous ne sommes pas loin du cinéma de l'Indien Satyajit Ray. Par le truchement des divers conflits secouant les personnages, Masud dénonce fermement toute forme d'intégrisme religieux. Quant au contexte politico-historique, il ne sert que de toile de fond, les atrocités de la guerre civile étant suggérées hors champ. Il apparaît donc évident que les auteurs ont conçu leur oeuvre dans le but de faire découvrir la culture et l?histoire du Bangladesh à un public occidental, notamment par l'utilisation de chants traditionnels (bahas), en particulier celui qui donne son titre au film. Servi par de splendides images, très colorées, le film épouse un rythme lent et un style simple, tandis que l?interprétation, confiée en majeure partie à des non-professionnels, participe d?un souci d?authenticité fort louable faisant écho au passé de documentariste du cinéaste.

Synopsis

Année
2001Genre
ChroniqueOrigine
BangladeshInformation
Classification

Genre
Chronique
Année
2001
Réalisation
Pays
Bangladesh
Distribution
K-Films Amérique