
Mondes possibles (Possible Worlds)




Mondes possibles (Possible Worlds)

L'avis de Mediafilm
Dans son quatrième long métrage et le premier qu'il tourne en anglais, Robert Lepage renoue avec l'approche cérébrale et la froideur de ses deux premiers films, LE CONFESSIONNAL et LE POLYGRAPHE. La prémisse de ce nouvel opus était séduisante et possédait un riche potentiel: l'être humain pourrait vivre simultanément plusieurs existences et en avoir la conscience, ce qui lui permettrait d'explorer à fond toutes les facettes de sa personnalité. Or, d'une «vie» à l'autre, le protagoniste reste unidimensionnel, sans évolution manifeste. Qu'il tombe amoureux ou qu'il traverse des moments dramatiques, jamais il n'exprime l'émotion minimale que la situation exigerait. Quoiqu'un peu plus incarné, le personnage féminin pèche également par un excès de distance qui rend difficile toute forme d'empathie de la part du public. L'ensemble est toutefois tourné avec une grande maîtrise formelle et des plans visuellement saisissants viennent à l'occasion relancer l'intérêt du spectateur. Par ailleurs, au sein de dialogues abordant de graves questions philosophiques ou scientifiques, se détachent quelques mots d'esprit de qualité. Le jeu des interprètes s'harmonise bien avec le ton insolite de l'oeuvre.

Synopsis

Année
2000Genre
Science-fictionOrigine
Canada