
La Femme qui boit




La Femme qui boit

L'avis de Mediafilm
Après avoir fait ses classes dans le documentaire, Bernard Émond signe un premier film de fiction dans lequel il scrute l'âme en détresse d'une femme esclave de l'alcool. L'histoire qu'il nous raconte apparaît assez familière, parfois même proche du cliché. Cependant, le traitement s'avère prenant et fort convaincant. Adoptant une approche épisodique, le scénariste ne cherche pas à développer une intrigue, mais plutôt à retracer, tels des indices dans une enquête, les étapes de vie ayant piégé l'héroïne dans le désespoir et l'alcoolisme. Émond réussit à transcender un récit somme toute banal en le racontant pour ainsi dire à l'envers, débutant son film par la fin pour ensuite remonter le temps. Le scénario est construit avec minutie et le rythme, très mesuré, s'harmonise parfaitement avec le climat de détresse sourde dans lequel l'auteur fait évoluer ses personnages. Confinée presque entièrement dans un seul appartement qui se transforme selon l'époque, la mise en scène fait preuve d'une belle rigueur et profite d'une photographie particulièrement soignée. Enfin, il faut saluer l'interprétation remarquablement juste et sensible d'Élise Guilbault, à qui le film doit en bonne partie son impact dramatique.

Synopsis

Année
2000Genre
Drame psychologiqueDurée
91 min.Origine
CanadaInformation
Classification

Genre
Drame psychologique
Année
2000
Durée
91 min.
Réalisation
Pays
Canada
Québec
Distribution
Lion's Gate
Interprètes
Récompenses
Jutra, Meilleure actrice, 2002
Génie, Meilleure interprétation féminine dans un premier rôle, 2002