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Voyages

G
1999
100% est d'accord avec la cote
D'Auschwitz à Tel-Aviv en passant par Paris, les destins entrecroisés de trois femmes juives ayant survécu à l'Holocauste.
Triptyque intelligemment conçu. Traitement profondément sensible et humaniste. Réalisation d'une exquise délicatesse. Interprétation fort émouvante.

L'avis de Mediafilm

Avec VOYAGES, Emmanuel Finkiel prolonge et approfondit la démarche qu'il a amorcée en 1995 avec son moyen métrage MADAME JACQUES SUR LA CROISETTE, qui proposait une série de portraits de vieux Juifs ashkénazes, dépositaires de la mémoire d'un peuple cruellement éprouvé lors de la Deuxième Guerre mondiale. S'inspirant d'histoires entendues dans sa famille, l'auteur a conçu un premier long métrage se présentant sous la forme d'un triptyque, dans lequel un réseau de correspondances subtiles en vient à nouer les destins des protagonistes des différents récits. Une structure narrative qui ne peut manquer d'évoquer la manière de Krzysztof Kieslowski, ce qui est bien compréhensible puisque Finkiel a déjà été assistant-réalisateur du regretté cinéaste polonais. Profondément sensible et humaniste, le traitement privilégie les détails significatifs, faisant bien sentir, par une mise en scène d'une exquise délicatesse, la poids des années et la difficulté de vivre avec les blessures du passé. Au passage, l'auteur jette un regard désenchantée sur Israël, la supposée terre promise, où presque plus personne ne parle yiddish. L'interprétation est fort émouvante, avec une mention pour la performance de la non-professionnelle Esther Gorintin.

Louis-Paul Rioux

Synopsis

Un car mène à Auschwitz un groupe de survivants de l'Holocauste. Une panne exacerbe la sensibilité de Riwka, une femme de 65 ans qui vivait autrefois à Paris et qui habite maintenant à Tel-Aviv. Peu après, la Parisienne Régine, également survivante des camps, accueille un vieux Lithuanien qui se dit son père, qu'elle croyait pourtant mort en déportation. Plus tard, à Tel-Aviv, la vieille Russe Vera, fraîchement immigrée, part à la recherche d'une cousine perdue de vue. Au terme de son épuisant périple à travers la ville, elle est recueillie par Riwka, qui l'emmène chez elle.

Année

1999

Genre

Drame psychologique

Durée

115 min.

Origine

Belgique

Information

Classification

G

Genre

Drame psychologique

Année

1999

Durée

115 min.

Réalisation

Pays

Belgique

France

Pologne

Distribution

Film Tonic

Récompenses

César, Meilleur montage, 2000

César, Meilleur premier film, 2000

Prix Louis-Delluc, Meilleur premier film, 1999