L'avis de Mediafilm

Conséquent avec le style de Bob Flanagan, le réalisateur Kirby Dick n'épargne absolument rien au spectateur, qui est confronté à plusieurs scènes de torture et de mutilation parfois carrément insoutenables. Par ce film, le réalisateur a voulu témoigner du désir qui a animé Flanagan toute sa vie: exorciser la maladie en faisant subir à ce corps qui le trahit les pires sévices. Or, si la force de la présence à l'écran de Flanagan ainsi que son humour parviennent à nous faire comprendre ses motivations, le traitement filmique plutôt conventionnel de Dick n'arrive pas à faire du film autre chose qu'une séance de voyeurisme (qu'il revendique comme un droit du spectateur). Il n'en demeure pas moins que le réalisateur parvient à rendre émouvant le destin de cet artiste peu commun, tout en sensibilisant le public aux souffrances des personnes atteintes de fibrose kystique.

Carlo Mandolini