L'avis de Mediafilm

Pour ses débuts au grand écran, le réalisateur de téléfilms François Velle propose une comédie fondée sur un quiproquo, genre propice aux situations rocambolesques. Or, il faut bien admettre que le résultat laisse quelque peu le spectateur sur son appétit. Il s'agit somme toute d'un divertissement sympathique et sans prétention, mais d'une inspiration comique limitée et mis en scène de façon purement fonctionnelle avec un rythme parfois déficient. Cette histoire imaginée par Mariusz Pujszo, qui reflète les rêves de gloire et de richesse de gens qui n'ont connu qu'une existence médiocre et frustrante, ne manque pourtant pas de relief. Cependant, l'usurpation d'identité présentée ici apparaît quelque peu forcée et on ne sent pas suffisamment la tension créée par l'éventuelle découverte de la vérité. Néanmoins, la satire du petit monde du cinéma s'avère par moments mordante, mais un peu trop caricaturale. Stéphane Freiss se débrouille assez bien dans son rôle pourtant improbable de Polonais bênet doté d'un fort accent et Mariusz Pujszo fait montre d'un enthousiasme communicatif.

Louis-Paul Rioux