
Ceux qui m'aiment prendront le train




Ceux qui m'aiment prendront le train

L'avis de Mediafilm
Patrice Chéreau n'a jamais fait dans la dentelle. Cet homme de théâtre aime mettre en scène des personnages aux plaies émotives béantes qui s'entredéchirent allègrement. Pensons à L'HOMME BLESSÉ ou à LA REINE MARGOT. Le contexte funèbre dans lequel se déroule son nouveau film est bien d'à propos, puisqu'il s'agit d'un psychodrame où chaque personnage fait le deuil de sa propre vie et des illusions de bonheur qu'il entretenait. Bénéficiant d'une écriture d'une grande vivacité et mis en scène avec brio, le film est fascinant et en même temps irritant. Il y a une recherche d'effets dramatiques constante et souvent forcée dans la forme et le fond. Par ailleurs, on se demande pourquoi l'auteur a jugé bon de tapisser son film de chansons à la mode (Portishead, Bjork, etc.), superbes au demeurant, mais qui semblent ici complètement plaquées. Pour créer de l'atmosphère? C'est trop facile. Pour combler un vide? Peut-être bien. Une chose est sûre, cependant, Chéreau dirige ses comédiens avec une maîtrise remarquable. Ce sont eux, ultimement, qui parviennent à rendre prenant ce mélodrame un peu maniéré.

Synopsis

Année
1997Genre
Drame psychologiqueDurée
122 min.Origine
FranceImages








