
Le Roi des Aulnes (The Ogre)




Le Roi des Aulnes (The Ogre)

L'avis de Mediafilm
Si le roman de Michel Tournier se révèle évidemment plus touffu et plus complexe, l'adaptation qu'en a faite Volker Schlondorff possède plusieurs qualités qu'il ne faudrait pas négliger. En suivant l'incroyable périple d'un Forrest Gump français qui est amené à servir l'Allemagne nazie avec l'insouciance d'un niais, le réalisateur soulève le problème de la responsabilité individuelle inhérente à tout dérapage collectif. Si le personnage se détache de la réalité environnante par sa passivité innocente, il n'en est pas moins coupable de ses actes et sa prise de conscience finale n'en est que plus probante. Schlondorff illustre ce dilemme en plongeant le film dans une atmosphère onirique qui s'apparente aux contes et qui rappelle les gravures de Gustave Doré, ce qui sied bien au titre original (L'OGRE). Si la voix off et certains effets de mise en scène alourdissent l'ensemble, la puissance symbolique des images et la force évocatrice de la musique s'avèrent pour leur part envoûtantes. Malkovich s'investit totalement dans son personnage et est supporté par une excellente distribution.

Synopsis

Année
1996Genre
DrameOrigine
AllemagneImages



