L'avis de Mediafilm

Scénariste de CAPE FEAR et WOLF, Wesley Strick s'initie à la réalisation en signant un suspense à mi-chemin entre THE HAND THAT ROCKS THE CRADLE et NATURAL BORN KILLERS. Conscient d'oeuvrer en territoire connu, Strick tente d'enrichir cette formule passablement éculée en dressant un parallèle entre le monde imaginaire d'une enfant perturbée et celui de sa mère déséquilibrée. Malheureusement, sa réalisation hésitante délaisse trop souvent cet aspect fascinant pour revenir à l'intrigue stéréotypée du couple de riches banlieusards menacé par de dangereux psychopathes. Quelques scènes bien troussées ne rachètent pas la superficialité des développements psychologiques ni la banalité du dénouement final. L'ambivalence affective exprimée par le jeu sensible de Daryl Hannah domine une interprétation par ailleurs sans relief.