L'avis de Mediafilm

Le récit de ce film couvre entièrement la période du deuil, depuis l'annonce du décès jusqu'à l'acceptation de la disparition. Ce qui aurait pu être une banale adaptation d'une pièce de théâtre est devenu, grâce à la solide réalisation de David Anspaugh, un drame sensible et original. Dans la lignée des comédies dramatiques sur la solidarité féminine - dont FRIED GREEN TOMATOES représente un bel exemple - , MOONLIGHT AND VALENTINO encense la solidarité féminine plutôt que d'en expliquer les fondements. Le film oppose ici quatre personnalités diverses, chacune gardienne d'un monde différent. On peut déplorer cependant que le scénario obéisse parfois à des archétypes qu'il devrait plutôt dénoncer, comme celui de cette belle-mère femme d'affaires, incompétente sur le plan humain. Les dialogues, dont une bonne part est consacrée à la sexualité féminine, sont intelligents et souvent très spirituels. Des acteurs dont le talent n'est plus à prouver livrent une excellente interprétation, sans trop faire ombrage au chanteur rock Jon Bon Jovi, nouveau venu au cinéma.

Martin Bilodeau