
Le Chemin brut de Lisette et Romain




Le Chemin brut de Lisette et Romain

L'avis de Mediafilm
Avec ce film, Richard Boutet nous livre le bilan d'une démarche échelonnée sur une période de trois ans. Dans la continuité de ses productions précédentes, il souligne la force d'adaptation de personnes fragiles gravement secouées par de pénibles expériences. Se dévoilant à travers leurs créations, Romain, sévèrement marqué par la Seconde Guerre mondiale, et Lisette, enfant malmenée par son père et abandonnée par sa mère, tentent ainsi d'apprivoiser leurs blessures et d'exorciser leur passé. Tantôt violentes, tantôt nostalgiques, ces peintures «brutes» renferment à la fois la douleur et l'espoir de ces êtres s'accrochant à leurs pinceaux comme on s'accroche à la vie. Posant un regard optimiste sur le cheminement de ses personnages, le réalisateur insiste néanmoins lourdement sur la cruauté dont ils ont été victimes. Images d'archives à l'appui, le traitement visuel précise parfois inutilement l'évidence des témoignages en empruntant un canevas qui, du reste, s'essouffle en bout de course. Résolument intimiste et sobre, le film aborde tout de même avec délicatesse un sujet difficile en évitant d'appuyer sur un pathétisme larmoyant l'émotion qu'il cherche à partager.

Synopsis

Année
1995Genre
DocumentaireDurée
90 min.Origine
Canada