L'avis de Mediafilm

L'anecdote criminelle n'est que le prétexte d'une peinture complète et cruelle d'un milieu d'adolescents à qui la misère et l'absence d'éducation ont donné une férocité d'hyènes. D'une poésie âpre, ce film est réalisé dans un style néo-réaliste où se décèlent des réminiscences surréalistes du Luis Bunuel de jadis. La photo de Gabriel Figueroa, d'une beauté dramatique parfaite, accentue le parti pris de noirceur qui ignore toute perspective spirituelle. Malgré tout, ce film reste un réquisitoire contre la société. En raison de la cruauté de certaines scènes et de l'érotisme qui en imprègne d'autres, l'oeuvre s'adresse aux adultes avertis.

Texte paru en 1955-56