É.-U. 2024. Drame politique de John Ridley avec Regina King, Lance Reddick, Michael Cherrie. En 1972, Shirley Chisholm, première femme noire élue au Congrès, entre dans l'Histoire en se présentant à l'investiture démocrate pour la présidence des États-Unis. Portrait inspirant d'une figure politique méconnue. Scénario bien construit, aux enjeux clairs. Réalisation formatée. Composition digne et charismatique de R. King.
En 1972, Shirley Chisholm, première femme noire élue au Congrès, entre dans l'Histoire en se présentant à l'investiture démocrate pour la présidence des États-Unis. Portrait inspirant d'une figure politique méconnue. Scénario bien construit, aux enjeux clairs. Réalisation formatée. Composition digne et charismatique de R. King.
James Ridley, le scénariste de 12 YEARS A SLAVE a le grand mérite de sortir de l'ombre une figure politique méconnue des années 1970, devenue un modèle pour de nombreuses femmes afro-américaines. Le scénario, bien construit, illustre avec clarté la lutte à contre-courant d'une pionnière inspirante, qui fut trahie essentiellement par les hommes noirs de son propre parti. Par contre, la réalisation de Ridley (JIMI : ALL IS BY MY SIDE) apparaît sage, formatée, moulée sur le modèle des biographies révisionnistes produites par Netflix. Regina King (oscarisée pour son rôle de soutien dans IF BEALE STREET COULD TALK) compose une Shirley Chisholm très digne, éminemment charismatique, sans pour autant gommer les aspects moins flatteurs de sa forte personnalité. Dans le rôle ingrat du mari dans l'ombre, le méconnu Michael Cherrie procure au film quelques beaux instants d'émotion.
Texte : Louis-Paul Rioux