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L'Art des problèmes (Problemista)

É.-U. 2023. Comédie fantaisiste de Julio Torres avec Julio Torres, Tilda Swinton, Isabella Rossellini. Un réfugié salvadorien, aspirant designer de jouets établi à New York, devient l'assistant de l'égérie d'un peintre congelé par cryogénie. Exercice de style charmant et excentrique. Clarté narrative discutable. Ensemble énergique attaché avec de la broche. Formidable duo d'interprètes. (sortie en salle: 22 mars 2024)

Général (déconseillé aux jeunes enfants)
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L'Art des problèmes (Problemista)

Général (déconseillé aux jeunes enfants) Général (déconseillé aux jeunes enfants)

É.-U. 2023. Comédie fantaisiste de Julio Torres avec Julio Torres, Tilda Swinton, Isabella Rossellini.

Un réfugié salvadorien, aspirant designer de jouets établi à New York, devient l'assistant de l'égérie d'un peintre congelé par cryogénie. Exercice de style charmant et excentrique. Clarté narrative discutable. Ensemble énergique attaché avec de la broche. Formidable duo d'interprètes. (sortie en salle: 22 mars 2024)

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Né au Salvador d'une mère artiste qui lui a ouvert la porte de son imaginaire, Alejandro s'est établi à New York avec l'ambition de devenir designer pour une multinationale de jouets. Mais la chance ne lui a pas encore souri. Même que le sort s'acharne sur lui. Injustement congédié par la compagnie de cryogénie qui le parrainait auprès de l'immigration, le voilà de retour à la case départ. C'est alors qu'Elizabeth, l'épouse conflictuelle de l'artiste congelé depuis 30 ans dont Alejandro gardait le sarcophage, le prend sous son aile. À la condition expresse que le jeune réfugié l'aide à faire l'inventaire des oeuvres incomprises de l'artiste, puis à monter une exposition lui étant consacrée. Alejandro n'est pas au bout de ses peines, mais pour pouvoir rester aux États-Unis et financer ses démarches dans le labyrinthe de l'immigration, il est prêt à tout.

L’AVIS DE MEDIAFILM

On retrouve dans cet irrésistible premier long métrage de Julio Torres l'imaginaire bariolé de Spike Jonze (BEING JOHN MALKOVICH) et la liberté formelle d'un certain cinéma indépendant américain, tel celui du Spike Lee des débuts (SHE'S GOTTA HAVE IT). Dans un récit éclaté, ponctué d'instants surréalistes attachés avec de la broche, l'acteur-réalisateur salvadorien proclame son amour à deux marginaux résolus à vaincre la barrière qui s'érige devant eux; lui, un jeune réfugié menacé d'expulsion; elle, une égérie flétrie rejetée par le milieu des arts visuels. Ce que le film manque en clarté narrative et en cohérence plastique, il le compense par son énergie et son invention. De fait, PROBLEMISTA possède le charme vintage d'une maquette. Dans une composition pleine d'entrain, Tilda Swinton surjoue en plein contrôle de son instrument. Face à elle, Torres ne fléchit point et déploie au contraire un savant amalgame de vulnérabilité et de charisme juvénile.

Texte : Martin Bilodeau

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