É.-U. 2024. Drame d'horreur de Bryce McGuire avec Wyatt Russell, Kerry Condon, Amélie Hoeferle. Une force maléfique se dégage de la piscine de la nouvelle maison d'un joueur de baseball professionnel en congé de maladie. Adaptation inégale d'un court métrage du réalisateur. Formules connues. Caractère anxiogène de l'élément aquatique bien exploité. Bons interprètes, dans des rôles peu développés. (sortie en salle: 5 janvier 2024)
Une force maléfique se dégage de la piscine de la nouvelle maison d'un joueur de baseball professionnel en congé de maladie. Adaptation inégale d'un court métrage du réalisateur. Formules connues. Caractère anxiogène de l'élément aquatique bien exploité. Bons interprètes, dans des rôles peu développés. (sortie en salle: 5 janvier 2024)
D'un intrigant court métrage de trois minutes coréalisé en 2014 avec Rod Blackhurst, Bryce McGuire a tiré un premier long visuellement léché, dans lequel il exploite avec un égal bonheur le motif central de l'original: le caractère à la fois anxiogène et fascinant de l'élément aquatique. Recourant sans abus aux effets-chocs, McGuire fait partager au spectateur les perceptions distordues des personnages sous l'eau, alors que le fond de la piscine en vient à atteindre des dimensions quasi océaniques. Les moments d'horreur pure se font rares, cependant, tout comme les scènes d'une réelle profondeur dramatique. Et pour cause: McGuire s'appuie sur des formules connues: pacte faustien, poids des tragédies du passé, prix du sacrifice, fragmentation de l'unité familiale, etc. Et en définitive, les personnages apparaissent insuffisamment développés, malgré le jeu convaincu des interprètes, Wyatt Russell (TABLE 19) et Kerry Condon (THE BANSHEES OF INISHERIN) en tête.
Texte : Louis-Paul Rioux