Fr. 2024. Comédie de Quentin Dupieux avec Léa Seydoux, Louis Garrel, Vincent Lindon. Une femme présente à son père celui qu'elle croit être l'homme de sa vie, tandis que ce dernier cherche à la pousser dans les bras de son meilleur ami. Réflexion ludique sur l'avenir du monde et du cinéma. Série d'échanges vifs, souvent agressifs. Exercice de style minimaliste, un peu court. Interprétation relevée. (sortie en salle: 18 octobre 2024)
Une femme présente à son père celui qu'elle croit être l'homme de sa vie, tandis que ce dernier cherche à la pousser dans les bras de son meilleur ami. Réflexion ludique sur l'avenir du monde et du cinéma. Série d'échanges vifs, souvent agressifs. Exercice de style minimaliste, un peu court. Interprétation relevée. (sortie en salle: 18 octobre 2024)
Dans le droit fil de YANNICK, une situation de pièce de boulevard sert de prétexte à Quentin Dupieux pour réfléchir à voix haute sur l'état du monde, la nature du divertissement et ici, plus spécifiquement, sur l'avenir du cinéma. À travers une série d'échanges vifs, souvent agressifs, l'auteur de FUMER FAIT TOUSSER ratisse large: rectitude politique, mouvement #moiaussi, tension entre le vrai et le faux, décalages amoureux, nouvelles technologies, etc. Dans le sillon de Bertrand Blier et du Luis Bunuel du CHARME DISCRET DE LA BOURGEOISIE, Dupieux livre un exercice de style minimaliste, faussement désinvolte, tout de même un peu court, où le ludisme le dispute à l'amertume. Au sein d'un quatuor d'interprètes relevé, Vincent Lindon s'impose avec force et beaucoup d'autodérision. En restaurateur stressé, Manuel Guillot offre également une interprétation savoureuse. (Texte rédigé en mai 2024, dans le cadre du Festival de Cannes)
Texte : Louis-Paul Rioux