Suèd. 2024. Drame d'horreur de Thea Hvistendahl avec Renate Reinsve, Anders Danielsen Lie, Bahar Pars. À Oslo, par une chaude journée d’été, trois familles endeuillées sont confrontées à la résurrection de trois de leurs proches récemment décédés. Méditation sur le deuil et la mort déguisée en film de zombie. Mise en scène d’une austérité étonnante. Ensemble prenant mais pas toujours convaincant. Jeu naturaliste des interprètes. (sortie en salle: 31 mai 2024)
À Oslo, par une chaude journée d’été, trois familles endeuillées sont confrontées à la résurrection de trois de leurs proches récemment décédés. Méditation sur le deuil et la mort déguisée en film de zombie. Mise en scène d’une austérité étonnante. Ensemble prenant mais pas toujours convaincant. Jeu naturaliste des interprètes. (sortie en salle: 31 mai 2024)
Tiré du roman de John Ajvide Lindqvist (dont les œuvres ont déjà inspiré LET THE RIGHT ONE IN et BORDER), cette oeuvre étonnante prend le contrepied des films de zombies traditionnels. Plus angoissant qu’horrifiant, et plus proche de Bergman que de Romero, ce drame sur le deuil et la dégénérescence médite de façon troublante sur notre rapport aux morts. Austère et glaçant, bien que pas toujours convaincant, HANDLING THE UNDEAD risque d'éveiller de douloureux souvenirs à ceux et celles qui ont déjà accompagné un proche en fin de vie. À 180 degrés de la frénésie qu’on associe aux films de zombies, Thea Hvistendahl (AU REVOIR MONTEBELLO) impose un rythme lent et mélancolique, et obtient de ses interprètes un jeu étonnamment naturaliste. L’horreur, la vraie, semble dire la cinéaste, se situe dans cet espace qui sépare les êtres qui ne sont pas vraiment morts, ni tout à fait vivants.
Texte : Georges Privet