L'avis de Mediafilm

Des producteurs de LES AFFAMÉS et ARSENAULT ET FILS nous parvient cette expérience de cinéma augmenté inédite au Québec, lors de laquelle la trame sonore est en partie générée par l’activité cérébrale du spectateur. Le procédé, déjà employé dans le domaine du jeu vidéo, préfigure peut-être le futur du cinéma. Toutefois, aussi prometteur et innovant soit-il, le résultat – entre recherche biométrique et art génératif – ne captive qu’en de rares occasions. En cause, un récit languissant et rendu hermétique par la quasi-absence de dialogue et d'explications factuelles sur un sujet scientifique complexe à saisir. Charles-Stéphane Roy, qui signe ici son premier long métrage en tant que réalisateur, peut en revanche compter sur la beauté des images de Stéphanie Weber-Biron (LES AMOURS IMAGINAIRES, NADIA, BUTTERFLY) et sur l’expressivité d’Elisapie Isaac. Particulièrement intense lors du dénouement, l’artiste inuk est sans conteste l’atout le plus tangible de cet essai étonnant, mais pas complètement abouti.

Charles-Henri Ramond