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Rosalie

Fr. 2023. Drame historique de Stéphanie Di Giusto avec Nadia Tereszkiewicz, Benoît Magimel, Benjamin Biolay. Dans les années 1870, une jeune femme devient la coqueluche de son village après avoir laissé pousser la barbe sur son visage. Portrait bien brossé d'une femme et de son époque. Éloge du courage et de la libre pensée. Élégante simplicité formelle. Excellents N. Tereszkiewicz et B. Magimel. (sortie en salle: 26 avril 2024)

13 ans +
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Rosalie (Rosalie)

13 ans + 13 ans +

Fr. 2023. Drame historique de Stéphanie Di Giusto avec Nadia Tereszkiewicz, Benoît Magimel, Benjamin Biolay.

Dans les années 1870, une jeune femme devient la coqueluche de son village après avoir laissé pousser la barbe sur son visage. Portrait bien brossé d'une femme et de son époque. Éloge du courage et de la libre pensée. Élégante simplicité formelle. Excellents N. Tereszkiewicz et B. Magimel. (sortie en salle: 26 avril 2024)

France, années 1870. Rosalie n'a jamais montré son vrai visage. Rasée de près pour cacher la barbe qui pousse sur ses joues, la jeune femme dissimule également sous ses robes les poils qui recouvrent son corps. Son destin prend un virage inattendu lorsque son père la donne en mariage à Abel, un tenancier de café trop heureux de percevoir sa dot puis de la remettre, en guise d'acompte, au châtelain local auprès de qui il a contracté une lourde créance. Le taciturne Abel, ignorant qu'il a épousé une "femme à barbe", la rejette en découvrant la vérité. Mais Rosalie s'accroche et s'enhardit. Au café, elle fait le pari risqué de laisser pousser sa barbe. Passée la surprise qu'elle suscite en s'exhibant ainsi, elle devient la coqueluche du village, et une nouvelle source de prospérité pour l'établissement. Mais Rosalie nourrit une ambition secrète: celle d'être aimée par Abel.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Sept ans après LA DANSEUSE, sur la stupéfiante Loïe Fuller, Stéphanie Di Giusto s'attaque dans ce film d'une élégante simplicité formelle à une autre femme-phénomène. S'inspirant d'une histoire vraie, la cinéaste trace d'abord le contour d'une époque marquée par l'asservissement des paysans et l'ignorance systémique, bref, à un temps qui ressemble étrangement au nôtre. Avant tout, Di Giusto fait l'éloge, non de la différence, mais du courage qu'il faut pour l'assumer. Son héroïne est à cet égard le seul personnage pleinement libre de sa galerie, et le seul à en assumer le prix. Celle-ci est magnifiquement campée par Nadia Tereszkiewicz (la BABYSITTER du film de Monia Chokri), une actrice qui possède juste ce qu'il faut d'ombre et de lumière dans les yeux pour nous faire voir la fragile beauté de cette "femme à barbe" (signalons à cet égard la qualité exceptionnelle du maquillage). Dans un rôle en creux, Benoît Magimel est également très crédible en mari dépassé.

Texte : Martin Bilodeau

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