Can. 2023. Drame social de Pier-Philippe Chevigny avec Ariane Castellanos, Marc-André Grondin, Nelson Coronado. Une traductrice latino-québécoise en vient à défendre les ouvriers guatémaltèques exploités par le patron de l'usine de transformation alimentaire où elle travaille. Plaidoyer humaniste et anti-capitaliste. Une légère tendance au sensationnalisme. Style dépouillé. Ton réaliste. Excellente A. Castellanos. (sortie en salle: 1 septembre 2023)
Une traductrice latino-québécoise en vient à défendre les ouvriers guatémaltèques exploités par le patron de l'usine de transformation alimentaire où elle travaille. Plaidoyer humaniste et anti-capitaliste. Une légère tendance au sensationnalisme. Style dépouillé. Ton réaliste. Excellente A. Castellanos. (sortie en salle: 1 septembre 2023)
L'action de ce premier long métrage de Pier-Philippe Chevigny ("Vétérane", "Recrue") est campée à l'époque où Stephen Harper était premier ministre du Canada. Librement inspiré de faits vécus, son plaidoyer humaniste et anti-capitaliste recoupe certains thèmes abordés par Ivan Grbovic dans LES OISEAUX IVRES. Au plan de la forme toutefois, Chevigny s'est aligné sur le cinéma des frères Dardenne (LE FILS, ROSETTA): ton réaliste des échanges, style dépouillé, caméra nerveuse le plus souvent vissée sur la nuque de la protagoniste, etc. Notons cependant une légère tendance au sensationnalisme, dans certaines scènes déjà très dramatiques. Ariane Castellanos, parfaite en intermédiaire imparfaite, confère à son personnage déchiré une réelle épaisseur psychologique et Marc-André Grondin campe avec nuances un patron bien intentionné, avili par les circonstances.
Texte : Louis-Paul Rioux