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Produire la menace (Manufacturing the Threat)

Can. 2023. Documentaire de Amy Miller . En 2013, un agent d'infiltration de la GRC manipule un couple canadien récemment converti à l'Islam, afin de l'amener à commettre un acte terroriste. Traitement militant et direct d'un scandale préoccupant. Quelques effets de style bienvenus dans un argumentaire assez conventionnel. Bonne mise en contexte par des spécialistes. (sortie en salle: 25 août 2023)

Général
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Produire la menace (Manufacturing the Threat)

Général Général

Can. 2023. Documentaire de Amy Miller .

En 2013, un agent d'infiltration de la GRC manipule un couple canadien récemment converti à l'Islam, afin de l'amener à commettre un acte terroriste. Traitement militant et direct d'un scandale préoccupant. Quelques effets de style bienvenus dans un argumentaire assez conventionnel. Bonne mise en contexte par des spécialistes. (sortie en salle: 25 août 2023)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Photographie :
Musique :
Montage :
Pays :
Distributeur :
Diffusion Multi-Monde
Producteurs :
Surrey, Colombie-Britannique, 2013. Récemment convertis à l'Islam, John Nuttall et son épouse Amanda Korody font la connaissance d'un homme de confession musulmane, qui les prend en affection et leur offre son aide. Le couple naïf et pauvre comme Job ignore cependant que ce bienfaiteur travaille en vérité pour les services secrets de la Gendarmerie Royale du Canada. Et que sa mission consiste à les amener, en jouant sur leur méconnaissance de l'Islam, à se radicaliser puis à commettre un acte terroriste durant les célébrations de la fête nationale du Canada. Innocentés après trois années de prison, John et Amanda se racontent à la caméra. Des spécialistes, dont Alexandre Popovic, l'auteur du livre éponyme ayant inspiré le film, appuient leurs propos au moyen de précieux éléments de contexte entourant cette dérive des services secrets canadiens.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Un panneau à la fin de MANUFACTURING THE THREAT nous apprend que la GRC et le SCRS n'ont pas souhaité répondre aux questions de la cinéaste. On se demande à quoi aurait ressemblé le film s'ils l'avaient fait. Car tel quel, le documentaire d'Amy Miller (NO LAND NO FOOD NO LIFE, TOMORROW'S POWER) tient parfaitement debout, sans qu'un contre-discours soit nécessaire pour lui insuffler une vertu à laquelle nous aurions fait semblant de croire. Résolument campée à gauche, la réalisatrice remonte le fil d'un scandale qui mérite largement le traitement militant et direct qu'elle a privilégié. La forme n'est pas particulièrement enlevante, mais Miller s'est quand même donné du mal pour produire, à l'échelle de ses moyens, une facture de film d'espionnage, au moyen d'effets d'optique et de ralentis. La manière de décliner le contenu demeure quant à elle alignée sur les paramètres traditionnels du reportage d'affaires publiques.

Texte : Martin Bilodeau

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